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Ancien couvent des Carmes

Ancien couvent des Carmes

Une petite communauté de Frères Carmes est mentionnée pour la première fois à Castelsarrasin en 1271. L’ordre mendiant est chaleureusement accueilli par la population mais se heurte, durant 10 années, au Prieuré de Saint-Sauveur et aux Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, rejetant l’arrivée d’un « concurrent » sur leur territoire. Le 16 juillet 1281, les Carmes obtiennent enfin l’autorisation d’établir un couvent, une église et un cimetière.

 

Le prestige grandissant des Carmes

La ferveur de la population, qui se reconnaît facilement dans cet ordre mendiant et sa règle de vie (prière et travail) génère de gros revenus.

De gros travaux sont réalisés aux XVI ème (clocher) et XVII ème siècles (réfectoire) et des objets de culte (autel, retable, reliquaires en argent) acquis ou restaurés.

L’église du Couvent des Carmes. Source : "The History of Detroit and Michigan" de SILAS

Le couvent déclaré bien national à la Révolution Française

Encore occupé par 6 moines, il est mis aux enchères et adjugé à la Commune le 29 mai 1791, au prix de 12037 livres.

Description du couvent d’après l’inventaire de 1791 : l’église, la sacristie, les chapelles, le cloître, le jardin, la bibliothèque, le réfectoire, les dortoirs (9 cellules), la cave, le chai, ainsi que plusieurs maisons adossées au couvent.

En 1812 et en 1824, une partie du couvent est vendue au Département pour y établir les prisons, le tribunal et la gendarmerie.

En 1827, la commune inaugure un Hôtel de Ville neuf.

Les seuls vestiges du couvent sont le clocher (XVI ème s), le portail (XIII ème s) de l’église et le réfectoire.

Le Parlement de Toulouse se réfugie à Castelsarrasin de mai 1595 à mars 1596.

En 1595, les conseillers du Parlement de Toulouse ayant choisi de rester fidèles à leur roi Henri IV, doivent quitter la ville de Toulouse. La ville fortifiée de Castelsarrasin, que l’on sait imprenable, est choisie comme siège temporaire du seul Parlement de Toulouse légitime.

Durant 11 mois, ce dernier va siéger à Castelsarrasin, dans le réfectoire du couvent des Carmes, seule salle de la ville pouvant contenir la soixantaine de conseillers et leurs greffiers, avocats, secrétaires…..

En 1855, le Tribunal souhaite commémorer l’événement en apposant une plaque de marbre dans la salle d’audience où se tinrent les séances du Parlement de Toulouse.