Mesdames, Messieurs, chers partenaires, chers collègues, chers habitants,

Nous y sommes ! Je ne vais pas dire « Enfin ! », mais « Tout va bien », car nous avons été, à brûle pour point, au rendez-vous, à quelques semaines de retard par rapport au planning initial, en rappelant que l’entrée en service effective de cet établissement s’est faite le 17 mars dernier.
Et c’est avec une grande émotion et une immense fierté que nous vous accueillons aujourd’hui, ici, au cœur de notre ville, dans ce lieu si symbolique, porteur d’avenir et d’espoir : le Pôle Petite Enfance, La Maison Les P’tits Loups. Derrière ce nom affectueux - un clin d’œil tendre à la chanson "Mon p’tit loup" de Pierre Perret national -  se cache un projet à la fois ambitieux, profondément humain, et structurant pour notre territoire.

Depuis plusieurs années, notre ville porte une ambition claire :

• Bâtir une société du lien.
• Une société où chaque génération trouve sa place, son rôle, sa dignité.
• Car vivre ensemble, ce n’est pas seulement cohabiter.
• C’est se rencontrer, s’écouter, se transmettre.

Et à travers ces quelques mots, je veux souligner la pugnacité et le travail fourni par Nathalie CARRÉ, alors adjointe aux affaires sociales lors du précédent mandat, appuyée de Nadia BETIN, conseillère municipale déléguée à ses côtés qui ont vu en ce bâtiment, propriété du Centre Hospitalier Intercommunal et mis à la vente, l’opportunité d’en faire un lieu pour la jeunesse, un lieu d’accueil, de vie et d’éveil. Elles ont alors demandé à Nicole PAGNI, Directrice du CCAS, de plancher avec ses services et ceux de la municipalité sur le projet. S’en sont suivies des négociations avec Jacques CABRIERES, le Directeur de nôtre hôpital, que nous avons convaincu tant par le prix que par le projet, de nous céder ce que nous appelions communément « la clinique Saint-Sauveur », rôle qu’a pris cette maison d’habitation qui date de 1864, transformée en 1965 en clinique par le chirurgien Joseph GOUZI et son épouse, Paulette FONTANIE.
Je n’avais émis qu’une condition à l’époque : que l’argent issu du produit de la vente de ce bien au profit de l’hôpital entre dans le financement de la nouvelle EHPAD les Hortensias à CASTELSARRASIN. Ce qui fut fait. Et je tiens à remercier chaleureusement toutes ces personnes que je viens de citer sans qui, et la volonté des élus du conseil municipal, ce projet n’aurait pu exister. Merci donc !

Ici, dans cette maison des tout-petits, on ne fait pas que garder des enfants. On accueille la vie, on écoute les premiers mots, on pose les premières pierres de ce qui deviendra demain un citoyen éclairé, respectueux et solidaire.
Avec ses 1 200 m² répartis sur 4 niveaux, ses 4 unités de vie organisées par âge, ses espaces sensoriels dédiés à l’éveil (salle d’eau, textures, motricité), "Les P’tits Loups" est bien plus qu’un équipement : c’est un lieu de développement, de sécurisation, de confiance.
Le multi-accueil Les Loupiots, ce sont 80 places, accessibles dès 2 mois ½, avec des horaires élargis, de 7h à 19h, du lundi au vendredi. C’est une réponse concrète aux besoins des familles, avec une offre flexible (temps plein, partiel, régulier, occasionnel ou d’urgence) et un tarif adapté selon les revenus (barème CAF).
On parlera de regroupement pour une synergie de compétences, autre force de ce pôle, avec la mutualisation intelligente des services. Nous avons rassemblé, en un seul lieu, la micro-crèche, la petite crèche, le LAEP (Lieu d’Accueil Enfants-Parents) et le Relais Petite Enfance Intercommunal. Cette organisation favorise la transversalité, la fluidité, l’échange de pratiques.
Et surtout, cela nous a permis de créer 35 places supplémentaires, tout en maintenant une ambiance « cocooning », proche de l’enfant et respectueuse de son rythme. Notre souhait était de proposer une approche éducative inspirée et inclusive. Cette démarche s’inscrit pleinement dans les recommandations des 1000 premiers jours, si chers à Boris Cyrulnik. Nous croyons en un éveil sensoriel, libre, sécurisé, qui passe par le jeu, le mouvement, l’eau, le toucher.
Des partenariats solides ont été noués, notamment avec le CAMSP, la PMI, autour de projets comme le "Mardi des bébés", ou encore les ateliers massage, pour accompagner précocement les enfants aux besoins spécifiques.

Ce projet structurant pour le territoire a représenté un investissement global de 5 millions d’euros, incluant l’acquisition du bâtiment, les études, les diagnostics, les travaux et les équipements.

À cela s’ajoutent 641 000 € d’aménagements extérieurs : voirie, réseaux, mur d’enceinte.
Rien de cela n’aurait été possible sans l’engagement de nos partenaires :

• 2,1 millions d’euros de subventions mobilisés avec le concours de la CAF de Tarn-et-Garonne, ETAT et la REGION Occitanie,
• Et le prêt de 2,5 millions d’euros de la Banque des Territoires,

Je tiens à remercier très chaleureusement l’ensemble des financeurs, et nos élus et agents à la base de cette ingénierie financière, dont Michel PONS, 1^er adjoint en charge des finances, appuyé de notre DGS Jean-Marie COUMES-MARQUET, de Driss KHAIZA notre Directeur du CCAS et de Stéphanie ANTUNES, notre Directrice des Finances.
Mais également l’encadrement technique avec l’implication de tous les instants de Jean-Philippe FERVAL, notre adjoint aux infrastructures, soutenu par Florent BARRIER notre ancien DST, dont la mission a été reprise par Christophe LAFLEURANCE.
Ils ont su mettre en mouvement les équipes autour du maître d’œuvre, le cabinet d’architecte LETELLIER, à qui fut confiée la réhabilitation de cet établissement. Et je remercie également toutes les entreprises mobilisées autour de ce beau projet, et surtout pour le rendu et l’insertion dans ce quartier de CASTELSARRASIN.

Ce projet s’inscrit dans une vision plus large que nous avons : celle d’une ville du lien, intergénérationnelle, ouverte.
À quelques pas d’ici, des logements seniors sont en projet. Ils ne seront pas une antichambre de la maison de retraite, mais une alternative humaine et active, où les aînés vivront chez eux, au cœur du quartier, entourés et reconnus. 
Le lien entre les âges n’est pas une option. C’est une nécessité vitale, pour préserver l’autonomie, nourrir la mémoire, maintenir l’estime de soi. Et ce lien, nous le cultivons aussi à travers le tiers-lieu intergénérationnel, porté par le CHIC, le CCAS, la CAF, avec le soutien de l’ARS. Ce n’est pas un bâtiment, c’est un réseau vivant : crèche, accueil adolescent, jardin partagé, lieu d’initiatives, de transmission, de soin et d’écoute.

Un lieu qui dit haut et fort : "Nous refusons les murs, nous choisissons les ponts."

Quand un adolescent vient lire une histoire dans la crèche,
quand une grand-mère transmet une comptine ou une recette,
quand un tout-petit offre son rire spontané à un aîné,
Ce n’est pas anecdotique. C’est une société en mouvement. C’est de la transmission en acte.

Et cette dynamique nous transforme tous : les enfants, les jeunes, les familles, les professionnels, avec une vision partagée, un avenir commun.

Mesdames et Messieurs,
Votre présence aujourd’hui est un signe fort, un soutien précieux.
C’est une reconnaissance pour tous ceux qui œuvrent, souvent dans l’ombre, pour que notre ville soit un lieu où il fait bon naître, grandir, vieillir… et vivre.
"Les P’tits Loups" est plus qu’un équipement public : c’est un engagement politique, un projet de société, une main tendue vers l’avenir.
Les membres du Conseil d’Administration du CCAS de la Commune ne s’y sont pas trompés et ont adhéré à ce projet. Je les remercie de leur soutien.
MERCI à toutes et tous, professionnels, familles, associations, institutions, qui ont rendu ce rêve possible.
Ensemble, poursuivons ce chemin, pour :

• une ville plus humaine,
• une société plus juste,
• un avenir plus solidaire.

Merci, vive la Maison des P’tits Loups ! 

Jean-Philippe BESIERS
Maire de Castelsarrasin - Conseiller départemental de Tarn-et-Garonne

Porté par le Centre Communal d'Action Sociale, le projet du Pôle Enfance est né d’un besoin de regroupement et de modernisation des accueils petite enfance existants au sein de la ville (multi-accueil, crèche familiale, lieu d'accueil enfants-parents - LAEP), mais aussi d'une demande croissante de places en crèche à laquelle les structures actuelles ne peuvent pas répondre.