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Port Jacques-Yves COUSTEAU

Port Jacques-Yves COUSTEAU

Le canal des deux Mers

Le rêve fou de relier l’océan Atlantique et la Mer Méditerranée par un canal remonte à la nuit des temps et se concrétise en 1856.

Pierre-Paul Riquet est l’artisan d’un premier tronçon, le « Canal du Midi », reliant Sète à Toulouse. Inauguré en 1681, il impulse un essor économique sans précédent au point que la nécessité de poursuivre l’ouvrage jusqu’à Bordeaux s’impose comme une évidence. Mais le temps de la réflexion sera long : le chantier du « Canal latéral à la Garonne », reliant Toulouse à Castets-en-Dorthe (Gironde) s’achève en 1856. Les deux ouvrages réunis forment le « Canal des Deux Mers » et totalisent 360 km de voies navigables.

Castelsarrasin est dotée d’un bassin, mis en service en 1846. Malheureusement, en quelques décennies, la concurrence du chemin de fer va ruiner la vocation économique du canal pour plus d’un siècle.

Du bassin au port de plaisance

Le développement du tourisme fluvial, dans les années 1980-90, donne un nouveau souffle au canal, obligeant les pouvoirs publics à investir dans la réhabilitation et la valorisation des voies d’eau. L’aboutissement de ces efforts est le classement du Canal du Midi au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO en 1996 et toutes ses retombées en termes d’image.

Castelsarrasin, consciente du potentiel économique et touristique que représente cette étape du canal, suit le mouvement et aménage un port de plaisance en 1998, doté d’une capitainerie.

Castelsarrasin est dotée d’un bassin, mis en service en 1846. Malheureusement, en quelques décennies, la concurrence du chemin de fer va ruiner la vocation économique du canal pour plus d’un siècle.

 

 
Monument pour le commandant COUSTEAU

« La Calypso » de Ruudt Wackers

L'artiste :
La sculpture est signée de l'artiste néerlandais Ruudt Wackers (né en 1941 à Echt Limbourg aux Pays-Bas). Elève de Sierk Schröder, il fonde en 1983 sa propre école d'art à Amsterdam : la "Wackers Académie", toujours en activité. L’artiste vit depuis le début des années 1990, dans le sud-ouest de la France.

L’œuvre :
Installée en 1999, lors de l'aménagement du port de plaisance, cette sculpture en corten représente le célèbre navire océanographique du Commandant Cousteau, La Calypso, que survolent des dauphins et albatros bondissant au-dessus d'un arc-en-ciel.

 

L’histoire de la passerelle du canal 

Le 29 décembre 1878, le projet apparaît pour la première fois, présenté par Justin Langlade sur plan, pour un coût estimé de 1 500 francs. 

Le 13 février 1881, un traité est signé avec l’administration du Canal, fixant les conditions de la construction et les responsabilités de la commune concernant l’entretien.

Une redevance annuelle de 10 F sera due par la commune à compter du 1er janvier 1882.

Le 7 mai 1882, le Conseil Municipal vote pour un projet de « pont-passerelle » pour piétons, avec possibilité de transformation ultérieure pour le passage des bestiaux. L’ingénieur des établissements Rengade d’Agen dresse un projet estimé à 8 356 F. L’entreprise Catal de Castelsarrasin déposera aussi une offre.

Le 8 juin 1884, le projet de Rengade est abandonné au profit de l’architecte de la ville, Besse, dont la proposition enthousiasme le Conseil.

Jusqu’en 1888, la concrétisation se fait attendre, alors que des plans sont déposés le 13 juin 1886, avec le vote d’un budget de 11 000 F (un emprunt sera souscrit). L’attente des diverses autorisations ministérielles nécessaires et une période de chômage du canal retarde le projet.

Le 21 août 1888, un accord est signé entre la Commune et la Maison Eiffel conformément aux plans de Besse, pour un budget de 10 000 F. Le délai de livraison est fixé à octobre 1888.

Il est indiqué que l’ouvrage se compose de « deux poutres de fer à treillis de portées et de 29 mètres de longueur totale laissant entre elles un passage libre de 2 mètres de large. Des escaliers de fer rattacheront sur chaque rive la distance verticale séparant le platelage du niveau du terrain des abords. Un platelage en sapin rouge de 8 centimètres d’épaisseur boulonné aux pièces de pont formera la chaussée de l’ouvrage. Les poutres reposeront sur les culées d’une part avec interposition de plaques de friction en fonte avec matelas de plomb et d’autre part avec interposition de plaques de friction de plomb et de rouleaux de dilatation ».

Le 16 mars 1890, le tailleur de pierre Lagrèze réclame la somme de 49,20 F suite à une erreur de cubage de la pierre tendre d’Angoulême.

Le 10 juin 1900, le Conseil Municipal vote la somme de 200 F pour refaire la peinture de la passerelle.

Suite au chantier de modernisation du Port de plaisance Jacques-Yves Cousteau, la commune a réalisé des travaux de rénovation de la passerelle piétonne qui traverse le canal au niveau de la gare, pour l’embellissement et la sécurisation de l’ouvrage.